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WEC. Ferrari, le nouveau maître du jeu.

Après un début de saison tonitruant marqué par un triplé historique au Qatar, Ferrari s'impose comme le nouveau constructeur de référence en WEC. La Scuderia se présente ce week-end à Imola avec un statut de favorite à assumer pleinement lors de la deuxième manche de la saison.

L’époque où Toyota dominait sans partage les épreuves du Championnat du monde d’endurance semble révolue. La firme japonaise, longtemps intouchable, voit désormais l’ombre rouge de Maranello se profiler avec insistance. Depuis son retour en WEC en 2023 avec la 499P, Ferrari n’a pas tout gagné — mais elle a gagné là où ça compte. Deux victoires aux 24 Heures du Mans (la n°51 en 2023, la n°50 en 2024) et un succès à Austin ont marqué les esprits. Une montée en puissance désormais concrétisée par le coup de maître réalisé à Losail en ouverture de la saison 2025.

WEC. Ferrari, le nouveau maître du jeu.

Le triplé signé au Qatar fin février n’est pas seulement symbolique : il est historique. C’est le cinquième de l’histoire du WEC. La Ferrari n°50 s’est imposée devant la n°83 d’AF Corse et la n°51, au terme d’une course pourtant semée d’embûches. Entre pénalités pour la n°51 d’Antonio Giovinazzi et accrochage pour Antonio Fuoco (n°50), les prototypes italiens ont dû faire preuve de résilience. Mais cette capacité à surmonter l’adversité souligne la solidité d’un collectif emmené par deux structures en parfaite osmose : l’équipe officielle et AF Corse, véritable écurie satellite au statut quasi officiel. Malgré ces aléas, les trois 499P ont signé les trois meilleurs temps en course. L’une d’elles a même tourné huit dixièmes plus vite que la meilleure des Toyota. Un gouffre à ce niveau.

WEC. Ferrari, le nouveau maître du jeu.
Tests Circuit Paul Ricard

Durant l’intersaison, Ferrari n’a pas ménagé ses efforts pour faire évoluer sa 499P. L’objectif n’était pas uniquement de fiabiliser l’auto — bien que ce fut une priorité avouée par Ferdinando Cannizzo, responsable des programmes Endurance — mais aussi d’en extraire encore plus de performance. « Nous avons travaillé pour rendre la voiture plus robuste, mais aussi pour mieux exploiter l’aérodynamique, les pneus et le plein potentiel de la machine », confie-t-il. Le résultat ne s’est pas fait attendre : au Qatar, la démonstration fut totale.

Reste à confirmer ce statut à domicile, sur le circuit d’Imola. L’an dernier, Ferrari y avait manqué son rendez-vous à cause d’une erreur stratégique sous la pluie, trop lente à monter les pneus adaptés. Cette fois, l’équilibre des performances (BoP) a été ajusté pour rééquilibrer les forces, légèrement au détriment de la 499P. Cela suffira-t-il à inverser la tendance ? Rien n’est moins sûr.

Du côté des adversaires, on reste prudent. Loïc Duval, pilote Peugeot et observateur affûté du paddock, estime que malgré l’ascension fulgurante de Ferrari, Toyota reste l'équipe la plus complète : « La Ferrari a toujours eu une belle performance pure, mais Toyota est redoutable en gestion de course, sur la durée comme pour Le Mans. »

WEC. Ferrari, le nouveau maître du jeu.

Les ambitions de Ferrari ne s’arrêtent pas au trophée sarthois. Si les 24 Heures du Mans gardent une aura particulière, l’objectif principal affiché pour 2025 reste la conquête du titre mondial. Et au vu du rythme affiché, la Scuderia pourrait bien ne pas avoir à choisir. Avec une machine au sommet de son art, une organisation rodée et des pilotes en confiance, Ferrari a désormais les cartes en main pour viser le doublé. Le message est clair : Maranello ne se contente plus de briller, elle veut régner.


Crédit photos : Willy CHANTELOUP - Jean Marie FARINA / RACINGSHOOTS

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