WEC. 6 heures de Spa. L’ambiance avant le départ.
- Stéphane CAVOIT
- 10 mai
- 2 min de lecture
Spa-Francorchamps, jour de course — Dès les premières lueurs du jour, la vallée de l’Eau Rouge résonne déjà des sons caractéristiques de l’endurance : les moteurs au ralenti, les cliquetis des outils dans les stands, et les conversations fébriles en plusieurs langues. Ce samedi, le légendaire circuit belge accueillait une nouvelle édition des 6 Heures de Spa-Francorchamps, rendez-vous incontournable du championnat du monde d’endurance FIA WEC, et dernier test grandeur nature avant les 24 Heures du Mans.

Dans le paddock, les équipes affichent une concentration millimétrée. Chaque détail compte : ajustements aérodynamiques, stratégie de pneus, données météo... Les ingénieurs pianotent sur leurs écrans, les mécaniciens peaufinant les dernières vérifications techniques, pendant que les pilotes, en combinaison, tentent de gérer l’attente avec calme.
« C’est toujours particulier ici. Il y a une tension unique, entre le défi du circuit et l’incertitude de la météo », confiait Kevin Estre, qui retrouve cette année la Porsche 963 officielle avec une motivation décuplée.

Sous une belle météo, les tribunes affichent déjà une belle affluence dès la matinée. Drapeaux, pancartes, ambiance bon enfant : les fans, venus d'un peu partout, témoignent une nouvelle fois de leur passion intacte pour l’endurance. Beaucoup attendent le passage des prototypes Hypercars, ces machines futuristes qui incarnent désormais le sommet de la discipline.
Dans les allées, on croisait aussi bien des familles que des puristes. « Spa, c’est magique. C’est une tradition. Et cette année, avec toutes les marques engagées, c’est un plateau exceptionnel », s’enthousiasmait un spectateur venu de Cologne.
À quelques minutes du départ, les tensions montent d’un cran. La grille se remplit lentement : photographes, caméras, personnalités invitées, et bien sûr les pilotes, concentrés, casqués, prêts à affronter les 7 kilomètres du toboggan ardennais.

Toyota, Ferrari, Porsche, Peugeot, Alpine, BMW : jamais la catégorie reine n’avait été aussi dense et compétitive. L’ambition de marquer les esprits avant Le Mans planait au-dessus de chaque box.
Lorsque le speaker annoncera l’hymne national belge, le circuit retiendra son souffle. Une dernière poignée de main, un dernier regard, une dernière vérification… puis les moteurs vont rugir à l’unisson, prêts à écrire un nouveau chapitre de l’histoire du WEC. L’ambiance, déjà électrique, va atteindre alors son paroxysme.
Crédit photos : Willy CHANTELOUP / RACINGSHOOTS