WEC. Mick Schumacher : Cadillac comme tremplin vers un nouvel avenir?
- Stéphane CAVOIT
- il y a 10 minutes
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Mick Schumacher n’a pas renoncé à son rêve de revenir en Formule 1. Mais, conscient que les portes de la discipline reine restent difficiles à ouvrir, le pilote allemand explore déjà une alternative crédible : un engagement avec Cadillac en WEC dès 2026. Selon Auto Motor und Sport, les discussions menées par son nouveau conseiller Dirk Müller incluent non seulement la quête d’un baquet F1, mais aussi une option de repli en endurance. La marque américaine doit préparer l’après-Jenson Button. Le champion du monde 2009 quittera l’Hypercar à la fin de la saison, laissant un siège vacant dans la V-Series.R exploitée désormais par l’équipe Jota. Pour Schumacher, rejoindre l’univers General Motors aurait du sens : la voie vers un retour en F1 via Alpine semble bouchée, alors que Cadillac lui offrirait à la fois visibilité et crédibilité.

Le constructeur traverse en effet une période faste. Après deux années de gestion par Chip Ganassi Racing, son programme a été repris par Jota et a immédiatement gagné en compétitivité. La première victoire en WEC est tombée en juillet lors des 6 Heures de São Paulo, confirmant le potentiel du projet. L’option la plus probable pour Schumacher consisterait à combiner un rôle de pilote WEC avec un statut de réserviste Cadillac en F1, à l’image de son année 2024 où il partageait son temps entre Alpine en endurance et une position de troisième pilote chez Alpine et Mercedes. Une solution certes imparfaite, mais toujours préférable à sa situation actuelle, lui qui n’a plus disputé un Grand Prix depuis 2022 avec Haas. Alpine et Signatech tentent toutefois de conserver leur pilote une troisième saison, en promettant une évolution majeure de l’A424 en 2026. Mais sans perspective réelle en F1, difficile d’imaginer Schumacher prolonger son aventure avec l’équipe française.

À 26 ans, Mick Schumacher reste marqué par son passage en F1 : deux saisons chez Haas ponctuées d’accidents coûteux et de performances en demi-teinte, qui ont écorné sa réputation. Son crédit dans le paddock de la discipline reine est faible, d’autant que Flavio Briatore, redevenu influent chez Alpine, n’a pas caché publiquement son manque d’intérêt pour l’Allemand. À l’inverse, le WEC lui a déjà permis de se reconstruire. Chez Alpine, on lui a rapidement confié des relais stratégiques en qualifications et en course, preuve d’une confiance acquise en peu de temps. Dans ce contexte, l’endurance pourrait bien représenter pour Mick Schumacher non pas un plan B, mais une vraie trajectoire de carrière à long terme.
Crédit photos : Willy CHANTELOUP / RACINGSHOOTS