WEC. 6 Heures de Spa : Aston Martin encore en phase d’apprentissage.

Le prestige d’un nom ne garantit pas le succès immédiat en piste. Depuis ses débuts en catégorie Hypercar, Aston Martin en fait l’expérience. Après une première apparition difficile au Qatar, où une seule Valkyrie AMR-LMH a franchi la ligne d’arrivée avec 23 tours de retard, la marque britannique a connu une légère amélioration à Imola : les deux voitures engagées ont terminé la course, certes aux dernières positions, mais avec un écart réduit à quatre tours du vainqueur.

Aston Martin a fait le pari d’un concept technique atypique : une Hypercar dépourvue de système hybride, animée uniquement par un V12 atmosphérique. Une architecture audacieuse, à contre-courant des tendances actuelles, mais qui séduit les puristes par sa sonorité spectaculaire.

Cependant, la performance brute et la fiabilité ne sont pas encore au rendez-vous. La Balance of Performance (BoP), souvent peu favorable aux nouvelles venues, n’aide pas non plus. L’équipe entame un long processus d’apprentissage, en exploitant chaque course pour mieux comprendre son prototype et affiner les réglages.

À Spa-Francorchamps, Aston Martin visera avant tout à réduire l’écart avec le peloton, un objectif modeste mais cohérent à ce stade du développement. Le même esprit prudent devrait prévaloir aux 24 Heures du Mans, avec l’espoir de progresser pas à pas vers le niveau des meilleures.

Crédit photos : Willy CHANTELOUP / RACINGSHOOTS