WEC. 6 heures d'Imola : quatre constructeurs en lice pour la victoire dans le final.

Alors que les 6 Heures d’Imola entrent dans leur phase décisive, la bataille pour la victoire finale s’intensifie. Ferrari mène toujours sur ses terres à deux heures du drapeau à damier, mais la concurrence est plus proche que jamais. Entre stratégies audacieuses, averses imprévues et batailles en piste, le suspense est à son comble pour cette deuxième manche du Championnat du Monde d’Endurance FIA 2025. La Ferrari 499P n°51 du team AF Corse, confiée à Alessandro Pier Guidi, reste en tête, mais la marge de manœuvre est mince. Le trio italo-suisse composé de Giovinazzi, Calado et Pier Guidi a mené la majeure partie de la course, mais l’apparition d’une seconde voiture de sécurité peu avant la cinquième heure a rebattu les cartes.

C’est désormais une lutte à quatre entre Ferrari, Porsche, Toyota et BMW. La Porsche Penske n°6, avec Kévin Estre au volant, reste en embuscade après une stratégie décalée initiée par Matt Campbell. Ce dernier avait brièvement pris les commandes au cœur de la quatrième heure, avant de céder face à une manœuvre incisive de Giovinazzi dans Rivazza.

Toyota reste dans le coup malgré une course mouvementée pour la GR010 #7. Après un contact avec la BMW n°20 et un arrêt imprévu dans une voie des stands momentanément fermée, Kamui Kobayashi a repris le volant de Nyck de Vries pour mener l’assaut final. La BMW n°15 complète ce quatuor de tête, désormais entre les mains de Dries Vanthoor, relayant un Raffaele Marciello très incisif. La bataille est d’autant plus serrée que la Ferrari privée n°83, pilotée par Robert Kubica, reste en lice, prise en sandwich entre les deux BMW, tandis que la Porsche Penske n°5 avec Michael Christensen conserve ses espoirs dans le top 6. Derrière, Alpine n°36 s’accroche en septième position, suivie par la Toyota n°8, les Peugeot 9X8 n°94 et n°93 bouclant le top 10.

En LMGT3, le spectacle est également au rendez-vous. Valentino Rossi, au volant de la BMW M4 n°46 du Team WRT, a brillé durant son relais en creusant un écart de 32 secondes à mi-course. En quête d’un premier succès en WEC, le nonuple champion du monde MotoGP semblait filer vers la victoire avant de passer le relais à Kelvin van der Linde. Mais un accrochage est venu semer le doute : Rossi a repris la tête face à la Ferrari n°21 Vista AF Corse de Simon Mann, après un arrêt stratégique uniquement pour ravitailler. Dans la manœuvre de dépassement au deuxième virage de Rivazza, un contact a envoyé la Ferrari dans le bac à gravier. Si Rossi conserve le commandement, l’incident est sous investigation.

Cet épisode a permis à la Ford Mustang n°77 de Proton Competition, emmenée par Ben Tuck, de grimper à la deuxième place après un double relais très solide. L’Aston Martin n°777 du Racing Spirit of Léman complète le podium provisoire, Eduardo Barrichello ayant su éviter les pièges d’un peloton agité. La Lexus RC F GT3 n°78 d’Akkodis ASP, bien emmenée par le jeune talent allemand Jusuf Owega Gehrsitz, complète ce quatuor de tête prometteur, avec l’espoir d’un premier podium pour l’écurie française.

À deux heures de l’arrivée, la pluie, les stratégies divergentes et l’intensité des luttes en piste laissent présager une fin de course spectaculaire. Ferrari peut-elle s’imposer à domicile pour la deuxième année consécutive ? Ou verra-t-on Porsche, Toyota ou BMW déjouer les pronostics ? Une chose est sûre : les 6 Heures d’Imola tiennent toutes leurs promesses.

Crédit photos : Willy CHANTELOUP / RACINGSHOOTS