WEC. 6 heures d'Imola. Ferrari mène la danse, Lexus prend le pouvoir en LMGT3.
- Stéphane CAVOIT
- 20 avr.
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 4 mai
Sous les acclamations nourries des tifosi, la Ferrari 499P n°51 de l’écurie AF Corse, emmenée par James Calado, a parfaitement capitalisé sur sa pole position pour dominer les deux premières heures des 6 Heures d’Imola, deuxième manche du Championnat du monde d’endurance FIA 2025.

Calado a pris rapidement le large, contrôlant les débats face à la n°83 AF Corse de Phil Hanson. Si l’écart entre les deux Ferrari restait raisonnable, elles creusaient ensemble une avance confortable de 15 secondes sur la BMWn°15 pilotée par Kevin Magnussen.
Mais la course a connu un premier tournant après 1h35, lorsqu’un accrochage entre l’Aston Martin n°27 du Heart of Racing et la BMW n°31 du Team WRT a provoqué l’intervention de la voiture de sécurité, resserrant les positions. Chez Toyota, les stratégies divergentes ont animé la première phase de course. Mike Conway a cédé le volant à Brendon Hartley dans la n°8, qui chaussait des pneus tendres uniquement sur le flanc gauche – un choix audacieux pour tenter de gagner du terrain face à la n°7.
Le show a aussi été assuré par Nicklas Nielsen, auteur d’une remontée spectaculaire. Parti 18éme sur la grille avec la Ferrari n°50, le Danois a bouclé un double relais impressionnant, culminant à la sixième place après avoir effacé coup sur coup les deux Aston Martin, la Porsche Proton n°99, la Cadillac n°38, la Peugeot n°94, les Porsche Penske et la BMW n°20, rien que ça, en à peine 75 minutes.

Mais Nielsen a dû repasser par les stands juste avant la troisième heure pour céder le volant à Miguel Molina. Ce changement est intervenu au moment même où un deuxième Full Course Yellow était déployé, causé par des débris sur la ligne droite des stands suite à un contact entre René Rast (BMW n°20) et Mike Conway à la chicane Gresini.
Dans un peloton Hypercar dense et musclé, le top 10 continue d’offrir des batailles intenses. On y retrouve la BMW n°20, la Porsche Penske n°6 de Laurens Vanthoor, la Peugeot n°94 de Paul Di Resta et la Cadillac n°38 d’Earl Bamber. Ce dernier a toutefois vu ses efforts pénalisés. Coupable d’un accrochage avec la Peugeot de Di Resta dans le virage de Tosa, il a écopé d’un drive-through après avoir envoyé l’Écossais en tête-à-queue.

La catégorie LMGT3 a été elle aussi riche en rebondissements. Ahmad Al-Harthy a lancé les hostilités au volant de la BMW M4 GT3 du Team WRT avec un relais propre et incisif. Un temps dépassé par la Ferrari n°21 Vista AF Corse de François Heriau, l’Omanais a récupéré la tête après qu’Heriau ait écopé d’une pénalité de cinq secondes pour un départ anticipé.
Mais la donne a changé en fin de deuxième heure : Valentino Rossi a pris le volant de la BMW n°46 pour son double relais, mais a rapidement cédé les commandes à la Lexus n°87 Akkodis ASP Team de Clemens Schmid, auteur d’un excellent enchaînement. Rossi glisse en troisième position derrière la BMW n°31 pilotée par Timur Boguslavskiy impliquée dans l’incident avec l’Aston Martin n°27 qui a déclenché la voiture de sécurité.

Derrière, la Ferrari n°21 désormais aux mains de Simon Mann occupe la quatrième place, talonnée par la Lexus n°78 d’Arnold Robin. Ben Tuck complète ce groupe de tête au volant de la Ford Mustang n°77 de Proton Competition. Plus loin, la Porsche n°85 Iron Dames de Célia Martin a vu ses espoirs contrariés après un contact avec Ben Keating (Corvette n°33 TF Sport), parti en tête-à-queue dans le bac à gravier de Tamburello. Résultat : drive-through pour Martin et Full Course Yellow pour nettoyer la piste.
Enfin, plusieurs voitures ont été sanctionnées pour infractions en début de course : cinq secondes de pénalité ont été infligées à la Ferrari n°21, la BMW n°31, les Mustang n°77 et n°88, la Corvette n°81 et la McLaren n°95, toutes victimes de ravitaillements prolongés suite à ces sanctions.
Crédit photos : Willy CHANTELOUP / RACINGSHOOTS