24 heures du Mans 2025. Peugeot avance sans pression mais avec ambition.

Ce dimanche marque le coup d’envoi de la 93e édition des 24 Heures du Mans. Après deux journées consacrées aux vérifications techniques au cœur de la ville du Mans, les concurrents vont enfin prendre la piste pour les premiers roulages. Parmi eux, Peugeot engage ses deux prototypes 9X8 avec une approche mesurée : pas de pression, mais l’objectif clair de signer une course propre et maîtrisée.

« L’essentiel sera vraiment de faire une course propre. Le résultat viendra ensuite », affirme Jean-Marc Finot, directeur de Stellantis Motorsport, dans un entretien accordé à Motorsport.com.

Pour sa troisième participation consécutive depuis son retour dans la Sarthe, la marque au Lion entend démontrer les progrès réalisés. Si les performances n’ont pas toujours été à la hauteur des espérances, notamment malgré un podium en fin de saison à Bahreïn, l’expérience accumulée semble porter ses fruits.

« Je pense qu’au niveau de la fiabilité, on n’a plus cette épée de Damoclès au-dessus de la tête. Tout a été traité. Bien sûr, il peut toujours y avoir des imprévus, mais opérationnellement, on est de plus en plus solides », assure Jean-Marc Finot.

L’évolution du concept 9X8, notamment avec l’introduction d’un aileron arrière en 2024, a permis à Peugeot de mieux se positionner. La marque a d’ailleurs accédé à l’Hyperpole lors des trois premières courses de l’année, preuve d’un réel progrès.

Malgré les défis liés à la réglementation actuelle, prolongée potentiellement jusqu’en 2032, Peugeot n’envisage aucunement un retrait du championnat. La question d’un nouveau prototype ou d’une évolution majeure reste en suspens, dans l’attente de nouvelles fenêtres de développement règlementaires.

« On est partis sur une réglementation mise en place en 2021, pour un championnat censé durer jusqu’en 2025. Il sera probablement logique de reconsidérer cela, mais ce sera à suivre prochainement », explique Finot.

Peugeot ne cache pas que son engagement en endurance dépasse le simple cadre sportif. L’exposition mondiale offerte par le Championnat du monde d’endurance (WEC) constitue une vitrine technologique et médiatique stratégique pour le groupe Stellantis.

« Nous sommes très heureux de participer à ce championnat. Tant que nous pouvons garantir un niveau de compétitivité acceptable, il n’y a aucune raison de se retirer », conclut Jean-Marc Finot.

Crédit photos : Willy CHANTELOUP / RACINGSHOOTS