24 heures du Mans 2025. Le pesage s'achève.

La place de la République au Mans a vibré au rythme des moteurs et des ambitions, alors que s’achevait le traditionnel Pesage, ultime étape avant la Journée Test des 24 Heures du Mans 2025. Ferrari, Porsche et Toyota, prétendants majeurs à la victoire finale, ont successivement présenté leurs prototypes à l’inspection technique. Entre sérénité, détermination et volonté de revanche, les grands noms de l’endurance ont fait part de leur état d’esprit à quelques jours du coup d’envoi de la 93éme édition de la classique mancelle. Tenante du titre et invaincue cette saison, Ferrari est arrivée au Mans en position de favorite. Les trois 499P, les n°50 et n°51 de l’écurie officielle Ferrari-AF Corse, ainsi que la n°83 engagée par AF Corse à titre privé, ont ouvert le bal de cette deuxième journée de Pesage.

Antonio Giovinazzi, pilote de la n°51, se montre confiant, mais lucide :

« Nous avons les moyens de gagner à nouveau, mais ce sera plus difficile : la concurrence est plus forte cette année. »

Côté privé, Robert Kubica (voiture n°83), partageant le volant avec Yifei Ye et Philip Hanson, affiche aussi de grandes ambitions :

« Terminer Le Mans est déjà un exploit. Le gagner en est un autre. Notre voiture est encore plus compétitive que l’an dernier. »

La mythique marque allemande, en quête d’un 20éme succès au Mans, arrive avec une campagne FIA WEC jusqu’ici décevante. Pourtant, ses Porsche 963 du team Porsche Penske Motorsport gardent toutes leurs chances. Malgré une sixième place actuelle au classement des constructeurs Hypercar, l’optimisme est de mise.

Mathieu Jaminet (Porsche n°5) rassure :

« Ne vous fiez pas à notre début de saison. Les 24 Heures, c’est une course à part. Nous serons là. »

Michael Christensen évoque les ajustements techniques :

« Nous avons optimisé la voiture avec des évolutions mécaniques et aérodynamiques. »

Souvenir marquant : en 2024, la Porsche n°6 avait signé l’Hyperpole avant de finir au pied du podium, à seulement 37 secondes de Ferrari.

Double vice-championne en titre, Toyota Gazoo Racing aborde cette édition avec une soif de revanche intacte. Moins favorite face à Ferrari ou Porsche, l’équipe japonaise mise sur sa régularité et son expérience, forte de cinq victoires consécutives entre 2018 et 2022.

David Floury, directeur technique, ne mâche pas ses mots :

« Nous ne visons rien d’autre que la victoire. »

Brendon Hartley (n°8) évoque une édition pleine d’incertitudes, tandis que Nyck de Vries (n°7) insiste sur la nécessité d’être bien placé dimanche à midi pour jouer la gagne dans le sprint final.

Mike Conway, coéquipier de De Vries et Kamui Kobayashi, ajoute :

« Nous avons testé différentes options. Le Mans est le bon moment pour en voir les résultats. »

Sébastien Buemi complète, convaincu du potentiel encore inexprimé de l’équipe :

« La victoire va se jouer à très peu. »

Le public était nombreux pour apercevoir Valentino Rossi, figure légendaire du sport moto, désormais pilote de la BMW M4 LMGT3 n°46 du Team WRT. Enthousiaste à l’idée de vivre une "vraie" course cette fois-ci, il se souvient :

« L’an dernier, une sortie de piste nous a stoppés trop tôt. J’attendais beaucoup du pilotage de nuit et au lever du jour. Cette année, l’objectif est de finir et d’obtenir un bon résultat. »

À ses côtés, la BMW n°31 et les LMGT3 de Ferrari et Lexus sont également passées à l’examen technique, prêtes à en découdre.

Parmi les six femmes engagées cette année, Jamie Chadwick s’apprête à vivre sa première participation au volant de l’Oreca 07-Gibson n°18 d’Idec Sport, en LMGT2. Forte d’un début de saison réussi en European Le Mans Series avec une victoire à Barcelone, elle aborde ce rendez-vous mythique avec humilité et enthousiasme :

« C’est un rêve qui devient réalité. On m’a beaucoup conseillé de bien gérer mon temps et mon énergie. J’ai hâte de rouler demain. »

Les 62 voitures engagées sont désormais prêtes pour la Journée Test de ce dimanche, avec deux sessions d’essais prévues : de 10 h à 13 h, puis de 15 h 30 à 18 h 30. Le rideau s’est levé, les favoris ont pris la parole. Le théâtre de la plus grande course d’endurance du monde est prêt. Place au spectacle !

Crédit photos : Willy CHANTELOUP / RACINGSHOOTS