LE MANS CLASSIC 2025. L'album photo du plateau 2.
- Stéphane CAVOIT

- 10 juil.
- 2 min de lecture
L’après-guerre et la montée en puissance des géants (1949-1956)
Quand les moteurs rugissent de nouveau en 1949 après dix ans de silence imposé par la guerre, c’est un monde profondément transformé qui se retrouve sur le circuit de la Sarthe. Certaines marques emblématiques d’avant-guerre n’ont pas survécu aux bouleversements, mais d'autres, nouvelles ou renaissantes, s’installent avec autorité : Jaguar et Ferrari, notamment, prennent d'emblée les rênes de cette nouvelle ère.

La première victoire d’après-guerre revient à une Ferrari 166 MM pilotée par Luigi Chinetti et Lord Selsdon, préfigurant la montée en puissance des constructeurs italiens. Mais ce sont bien les années Jaguar qui vont suivre, symbolisées par les triomphes des Type C puis Type D, véritables chefs-d'œuvre d’ingénierie aérodynamique. Entre temps, Talbot en 1950 et surtout Mercedes-Benz en 1952 (avec la fameuse 300 SL "Papillon") parviennent à inscrire leurs noms au palmarès, dans un duel technologique de haut niveau.

Pourtant, au-delà des grandes écuries, Le Mans reste le royaume des artisans géniaux, ces « sorciers de la mécanique » qui consacrent chaque année des mois de préparation pour quelques tours de piste héroïques. Le plateau regorge de ces voitures uniques ou préparées maison, souvent nommées d'après leurs créateurs, comme les Monopole ou les DB (Deutsch-Bonnet), dont les frêles mécaniques Panhard raflent régulièrement le prestigieux Indice de Performance — une récompense qui valorise l’intelligence mécanique plus que la puissance brute. Sous les carrosseries parfois minimalistes, c’est toute l’inventivité de l’époque qui s’exprime avec les moteurs Delahaye ou Simca reconfigurés, solutions techniques audacieuses, allègement extrême... chaque engagement est une aventure humaine. Ce plateau 2, entre noblesse industrielle et artisanat acharné, raconte l’histoire d’un sport redevenu légendaire, dans une époque où tout semblait encore possible.

Podium classement général plateau 2
Nigel WEBB-Chris WARD / Jaguar type C 1952 n°15
Félix GODARD-Christian GODARD / Cooper T39 1955 n°11
Hans KLEISSL-Yevgen SOKOLOVSKIY / Mercedes Benz 300 SL 1956 n°40
Crédit photos : Fabrice GUYON / RACINGSHOOTS









































