Les 24 Heures du Nürburgring 2025 se dérouleront du 19 au 22 juin 2025. Traditionnellement organisées en mai, les dates ont été exceptionnellement déplacées en juin pour cette année. Cette modification entraîne une proximité avec d'autres courses d'endurance majeures, notamment les 24 Heures de Spa, prévues du 25 au 29 juin 2025. C'est une première historique. Pour la première fois en 2025, les trois plus grandes courses d'endurance au monde vont se dérouler en moins de quinze jours. Un enchaînement qui relève du challenge car les 24 Heures du Mans auront lieu les 14 et 15 juin, suivies une semaine plus tard par les 24 Heures du Nürburgring, avant de conclure avec les 24 Heures de Spa dans la foulée.
Une logistique impossible ?
Ce calendrier pose un véritable casse-tête aux équipes, aux pilotes et aux organisateurs. D'ordinaire, ces événements sont répartis sur plusieurs semaines afin de permettre aux acteurs de l'endurance de récupérer et de préparer leurs machines. Mais en 2025, ils devront jongler avec des déplacements express, des temps de repos réduits et une pression logistique sans précédent. Les équipes engagées sur plusieurs de ces courses, notamment en GT3, vont devoir faire des choix drastiques : prioriser certaines épreuves au détriment d'autres, ou aligner plusieurs voitures avec des compositions de pilotes différentes. Pour les petites structures, cela relève de la mission impossible.
Des conséquences sur la compétition ?
Au-delà de la logistique, c'est aussi la qualité du spectacle qui risque d'en souffrir. La fatigue accumulée par les pilotes et les mécaniciens pourrait impacter les performances et accroître le risque d'erreurs. Certaines écuries risquent même de renoncer à l'une des courses pour préserver leurs chances ailleurs. Cette densification du calendrier remet également en question l'attractivité de chaque épreuve. Si les concurrents ne peuvent pas se préparer correctement ou doivent se retirer, l'intérêt sportif pourrait en pâtir. Sans parler des spectateurs et des médias, qui devront suivre cette avalanche d'événements sans répit.
Un avenir à repenser ?
Comment en est-on arrivé là ? La superposition des calendriers est dû à divers facteurs, notamment la disponibilité des circuits et des accords entre organisateurs. Pourtant, cette situation pose la question d'une meilleure coordination entre les grandes instances de l'endurance pour éviter qu'un tel enchaînement ne se reproduise. Faut-il revoir l'organisation du championnat pour éviter ces chevauchements éprouvants ? Une chose est certaine : en 2025, les équipes, les pilotes et les fans vont vivre un mois de juin sous tension. Reste à savoir si cette expérience forcera les décideurs à repenser le futur du sport automobile d'endurance.
Les organisateurs ont annoncé qu'un retour aux dates habituelles en mai est prévu pour 2026.
Crédit photos : Stéphane CAVOIT / RACINGSHOOTS