24 heures du Mans 2025. Ferrari remporte la 93éme édition !

Stéphane CAVOIT
15 juin
3 min de lecture

La 93éme édition des 24 Heures du Mans s’est conclue sur un triomphe de Ferrari, qui enchaîne une troisième victoire consécutive dans la Sarthe avec la 499P n°83 d’AF Corse, pilotée par Robert Kubica, Yifei Ye et Philip Hanson. Devant 332 000 spectateurs, un record d’affluence, la Scuderia s’impose au terme d’une épreuve marquée par des rebondissements, des stratégies contrariées et une météo clémente, mais piégeuse.

Le départ fut donné par Roger Federer, mais c’est Cadillac qui créa la surprise en plaçant deux voitures en tête, un exploit inédit depuis Ford en 1967. Pourtant, dès le premier tour, Julien Andlauer (Porsche 963 n°5) prenait le dessus et s’emparait de la tête. Kévin Estre, parti 21éme avec la Porsche n°6, remontait furieusement jusqu’au commandement en moins de 90 minutes, avant de redescendre au gré des stratégies. Pendant que Porsche dominait le début de course, les Ferrari restaient en embuscade. À la tombée du jour, la 499P n°83 de Kubica s’imposait face à la n°6 d’Estre, avant d’être imitée par la n°51 de Giovinazzi et la n°50 de Fuoco. Le clan rouge s’offrait un triplé temporaire, renvoyant les autres concurrents à la défensive. Mais la nuit allait tout rebattre.

Peugeot et Alpine s’éteignaient rapidement, les premières en manque de rythme, les secondes piégées par l’instabilité de leur 9X8. Toyota, malmenée en début de course, revenait dans la lutte grâce à une neutralisation provoquée par la sortie de piste de la LMP2 n°24. Le regroupement général permettait à la GR010 Hybrid n°8 de recoller, tout comme la Porsche n°6 qui reprenait les commandes un temps.

Mais à l’aube, les Ferrari reprenaient la main. La n°83 et la n°51 s’échangeaient la tête dans un duel fratricide intense, tandis que Porsche, sanctionnée par plusieurs pénalités, perdait son élan. La n°6 résistait vaillamment, mais ne pouvait que s’intercaler entre deux Ferrari sur le podium. Au final, Kubica, Ye et Hanson devançaient de 14 secondes la Porsche n°6 d’Estre, Vanthoor et Campbell. La n°51 complétait le podium, suivie de la n°50. Cadillac, auteur du meilleur tour avec Sébastien Bourdais (3’26’’063), plaçait la n°12 en cinquième position, bien loin des ambitions affichées.

Le LMP2 a livré une course indécise, marquée par de multiples accrochages et une hiérarchie mouvante. Après la chute de la TDS Racing n°29, dominatrice en début d’épreuve, c’est Inter Europol Competition qui s’emparait du contrôle avec une Oreca n°43 impeccablement menée par Tom Dillmann, Jakub Smiechowski et Nick Yelloly. Ils s’imposent pour la deuxième fois après 2023. VDS Panis Racing n°48, avec Esteban Masson, offrait une opposition solide mais insuffisante. Le podium était complété par AO by TF n°199, au nez et à la barbe d'Iron Lynx-Proton n°9. IDEC Sport, pourtant candidate au top 3, perdait ses deux voitures sur des problèmes de roue.

La nouvelle catégorie LMGT3 voyait l’émergence de la Porsche 911 GT3 R n°92 du Manthey EMA - 1ST Phorm, qui dominait malgré une pénalité. Ryan Hardwick, Riccardo Pera et Richard Lietz s'imposaient avec autorité. Ferrari (n°21) et Corvette (n°81) suivaient à distance respectable. Valentino Rossi et la BMW n°46 avaient brillé un temps avant qu’un incident avec Kelvin van der Linde n’entraîne l’abandon. Même sort cruel pour la n°31, touchée… par un lapin !