WEC. 8 heures de Bahreïn : Toyota retrouve la victoire.
- Stéphane CAVOIT

- il y a 6 jours
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La saison 2025 du Championnat du monde d’endurance (FIA WEC) s’est achevée en apothéose à Bahreïn. Toyota a enfin décroché sa première victoire de l’année lors des Bapco Energies 8 Heures de Bahreïn, grâce à la GR010 Hybrid n°7 de Mike Conway, Kamui Kobayashi et Nyck de Vries, devant la voiture sœur n°8. Dans les autres catégories, Lexus s’est imposée en LMGT3 avec la RC F n°87, tandis que Porsche Manthey a conservé son titre mondial avec la 911 n°92.

Toyota retrouve le sommet à Bahreïn
Privé de victoire depuis l’édition 2024 de la même épreuve, Toyota a conclu sa saison 2025 en beauté en signant un doublé mérité. Les deux GR010 japonaises, parties de la première ligne, ont contrôlé la course malgré la vive opposition de Ferrari et de Peugeot dans les premières heures.
Le départ a été agité dans le peloton des Hypercars : Phil Hanson (Ferrari n°83) a gagné quatre places, tandis que Conway et Hartley s’échappaient en tête. Les Peugeot 9X8 n°93 et n°94, très compétitives en début de course, se sont invitées dans le groupe de tête, avant qu’un tête-à-queue de Paul Di Resta ne redistribue les cartes et permette à Antonio Giovinazzi (Ferrari n°51) de remonter sur le podium provisoire.
La stratégie a ensuite animé le duel interne chez Toyota : la n°8 a un temps pris les commandes en ne changeant pas ses pneus, avant que la n°7 ne reprenne définitivement l’avantage. Un drive-through pour la n°8 et la constance de Nyck de Vries ont permis à la voiture de tête de filer vers la victoire, la première pour Toyota depuis plus d’un an. Au terme des huit heures, la n°7 s’impose avec une vingtaine de secondes d’avance sur la n°8, tandis que Nicklas Nielsen complète le podium pour Ferrari avec la 499P n°50.

Ferrari championne du monde
Si Toyota a remporté la course, Ferrari a décroché les deux titres majeurs. La 499P n°51 de James Calado, Antonio Giovinazzi et Alessandro Pier Guidi, quatrième à l’arrivée, s’adjuge la couronne des pilotes, tandis que le constructeur italien conserve la main au championnat des constructeurs. Le trio de la 499P n°83 (Kubica – Ye – Hanson) termine cinquième, confirmant la régularité des Hypercars de Maranello sur l’ensemble de la saison. En revanche, Porsche Penske a vécu une course cauchemardesque : la 963 n°6 (Estre – Campbell – Vanthoor) n’a pu faire mieux que 13éme, perdant tout espoir de conserver sa couronne mondiale.

Peugeot et Aston Martin ont animé la course
Longtemps en vue, les Peugeot 9X8 ont confirmé leurs progrès avant de reculer dans le classement, terminant neuvième et dixième. La Valkyrie n°009 d’Aston Martin, quant à elle, a même mené la course brièvement avant de rétrograder à la septième place après une pénalité. La n°007 termine quinzième. Alpine, en difficulté tout le week-end, se contente des 11e et 12e places avec les A424 n°35 et n°36.

LMGT3 : Lexus s’impose, Porsche conserve la couronne
Dans la catégorie LMGT3, la victoire est revenue à la Lexus RC F Akkodis ASP n°87 de Clemens Schmid, Petru Umbrarescu et José María López, au terme d’un final à suspense. Le constructeur japonais s’impose avec moins d’une seconde d’avance sur la Mercedes AMG n°61 (Maxime Martin – Fran Rueda – Martin Berry). L’Aston Martin n°27 complète le podium.
Déjà sacrée l’an passé, Porsche Manthey 1st Phorm a conservé son titre mondial. La 911 n°92, victorieuse des 24 Heures du Mans, a terminé quatrième à Bahreïn, un résultat suffisant pour coiffer une nouvelle couronne face à la Ferrari Vista AF Corse n°21, pénalisée en course. Les Lexus ont longtemps dominé la catégorie, malgré les soucis électroniques rencontrés par la n°78. La n°87 a profité de la neutralisation causée par l’accident de Thomas Flohr (Ferrari n°54) pour consolider son avance. Après huit heures de lutte, José María López franchit la ligne en tête avec seulement 0’’786 d’avance sur la Mercedes n°61.

Au championnat final LMGT3, Manthey 1st Phorm s’impose avec 123 points, devant la Ferrari n°21 et la Lexus n°87, qui grimpe au troisième rang grâce à sa victoire bahreïnienne.
Bilan d’une saison disputée
Cette finale a résumé l’essence du WEC 2025 : des courses stratégiques, des écarts minimes et un plateau d’une richesse exceptionnelle. Ferrari et Porsche s’offrent les titres mondiaux, tandis que Toyota et Lexus terminent la saison sur la plus belle des notes. Un épilogue parfait avant une saison 2026 déjà très attendue, qui s’annonce plus relevée que jamais.
Crédit photos : Willy CHANTELOUP / RACINGSHOOTS



