COUPES DE PAQUES. GT4 : un plateau restreint.
- Stéphane CAVOIT

- 23 avr.
- 2 min de lecture
Malgré une météo capricieuse, la 58éme édition des Coupes de Pâques de Nogaro a tout de même rassemblé pratiquement 30 000 spectateurs sur le circuit Paul Armagnac. Un chiffre en recul par rapport à l’an passé en raison d'une pluie battante. Discipline phare du week-end, le Championnat de France FFSA GT a su captiver les passionnés, bien que le plateau ne compte que 15 équipages engagés en catégories Pro-Am et Am Cup. Cette faible participation suscite l’inquiétude. Avec seulement quinze voitures alignées en GT4 pour cette édition 2025, la discipline phare du championnat FFSA montre des signes de fragilité. Pilotes et organisateurs tirent la sonnette d’alarme et réfléchissent activement à des solutions pour préserver l’attractivité du spectacle. Une situation d’autant plus préoccupante que le GT4 constitue depuis plusieurs années le cœur de l’événement pascal de Nogaro.

Depuis sa création en 2017 dans sa forme actuelle, le Championnat de France FFSA GT4 s’est imposé comme un incontournable du sport automobile hexagonal. Conçu pour offrir une plateforme compétitive mais accessible aux pilotes professionnels comme amateurs, le GT4 a connu un essor spectaculaire, avec des grilles souvent complètes, une diversité de marques impressionnante et une popularité grandissante auprès du public. Mais alors que le paysage du sport auto évolue rapidement, une question se pose : quel avenir pour le championnat FFSA GT4 ?
Le GT4 repose sur un équilibre rare : des voitures proches de la série, des coûts maîtrisés, et des courses intenses. Ce cocktail a permis au championnat FFSA GT4 de se tailler une belle réputation en France et en Europe. On y retrouve des constructeurs prestigieux (Aston Martin, Alpine, Mercedes-AMG, Audi, BMW, Porsche…) et une grande variété d’équipages – des jeunes talents en devenir aux gentlemen drivers expérimentés. De plus, l’environnement du championnat, inscrit dans le cadre des GT4 European Series et des meetings SRO, permet une belle exposition médiatique, tout en conservant une ambiance conviviale et passionnée.

Malgré son succès, le championnat FFSA GT4 n’est pas à l’abri des incertitudes. L’évolution des coûts, bien que maîtrisés comparés à d’autres catégories, commence à peser sur certaines structures privées. Autre point à surveiller : l’évolution des réglementations techniques. À mesure que les constructeurs investissent dans l’électrification et que l’empreinte carbone devient un enjeu majeur, le modèle GT4, basé sur des moteurs thermiques puissants, pourrait devoir s’adapter. La FFSA et le promoteur SRO sont conscients de ces enjeux, et des réflexions sont déjà en cours pour anticiper ces mutations.
Pour pérenniser l’élan, plusieurs pistes s’offrent aux organisateurs :
Renforcer l’attractivité pour les jeunes pilotes, en lien avec des championnats monoplaces ou des académies constructeurs.
Accroître la visibilité médiatique, avec une meilleure diffusion TV et digitale.
Continuer à équilibrer performances et coûts.
Explorer les nouvelles énergies, pourquoi pas en intégrant à moyen terme des catégories GT4 hybrides ou à carburants alternatifs.

Malgré les défis, le championnat FFSA GT4 reste un pilier du sport auto en France. Il attire des pilotes, des teams, des sponsors, et un public fidèle. Son avenir dépendra de sa capacité à évoluer sans perdre son ADN : des courses spectaculaires, accessibles et passionnées.
Le sport automobile est en transition. Si le GT4 sait négocier ce virage, nul doute qu’il continuera à écrire de belles pages sur les circuits de France et au-delà.
Crédit photos : Alicia QUENARD / RACINGSHOOTS



