24 heures du Mans 2025. Alpine progresse mais reste loin du compte.
- Stéphane CAVOIT

- 16 juin
- 2 min de lecture
La 93éme édition des 24 Heures du Mans n’aura pas permis à Alpine de briller, mais elle marque néanmoins un vrai pas en avant pour l’écurie française. Après le double abandon de l’an dernier, les deux A424 ont rallié l’arrivée, en 10éme et 11éme positions, au terme d’une course éprouvante. Après un début de saison en demi-teinte, Alpine semblait avoir trouvé la bonne formule. Troisième à Imola, puis proche de la victoire à Spa, l'équipe tricolore abordait la grande classique mancelle avec des ambitions mesurées mais réelles. Qualifiées pour l'Hyperpole, les deux voitures démontraient des progrès constants. Pourtant, la réalité de la performance plaçait rapidement Alpine un cran en dessous des prétendants à la victoire. Les A424 s’élançaient depuis les 9éme et 12éme places sur la grille.

Dès le départ, les deux Alpine adoptaient une approche prudente, glissant rapidement vers la deuxième moitié du peloton. Quelques ennuis techniques avec un souci de refroidissement, une sortie de piste ainsi que plusieurs pénalités dans la voie des stands, venaient perturber la progression. Mais cette fois, la fiabilité était au rendez-vous.
« Ce qui est magnifique, c’est de voir deux Alpine à l’arrivée, avec une fiabilité hors pair, et ça, il faudra le retenir », soulignait le pilote français Jules Gounon, 30 ans, après la course. « On a eu des petites erreurs qui nous ont coûté un top 8, mais c’est déjà une vraie progression. »

Et en effet, si les deux A424 terminent à deux et trois tours du vainqueur, aux 10éme et 11éme positions, l’écurie française sauve l’essentiel : franchir la ligne d’arrivée avec ses deux prototypes, une première depuis le lancement du programme Hypercar. Alpine engrange quelques points précieux et conserve la 6éme place du classement général avec 46 unités, loin derrière Ferrari et ses 202 points. L’an dernier, les deux Alpine avaient abandonné après seulement six heures de course. Cette année, les voitures bleues ont tenu bon jusqu’au drapeau à damier. Une fiabilité enfin retrouvée, que l’équipe entend désormais conjuguer avec davantage de performance.
L’équipe aura l’occasion de poursuivre sa montée en puissance lors de la prochaine manche du championnat, au Brésil. Rendez-vous les 11 au 13 juillet pour les 6 Heures de São Paulo, nouvelle étape d’un parcours semé d’embûches mais qui, peu à peu, prend forme pour Alpine.
Crédit photos : Willy CHANTELOUP / RACINGSHOOTS



