RETROSPECTIVE. Les 24 heures du Mans 1999 en 100 images.
- Stéphane CAVOIT
- 23 mars
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 5 avr.
L'édition 1999 des 24 Heures du Mans, disputée les 12 et 13 juin, reste gravée dans l’histoire de l’épreuve pour son niveau de compétition élevé, les performances spectaculaires des voitures engagées et les accidents impressionnants qui ont marqué la course. À la fin des années 1990, les constructeurs automobiles investissent massivement dans l'endurance, et l’édition 1999 du Mans voit s’affronter des géants comme Toyota, Mercedes, BMW, Audi, Nissan et Panoz. BMW aligne la V12 LMR, Toyota mise sur la GT-One, tandis que Mercedes engage la CLR, une voiture qui va devenir tristement célèbre lors de cette édition.

L’événement majeur des essais est sans conteste les terribles envolées des Mercedes CLR. Dès les essais, Mark Webber est victime d’un envol spectaculaire au niveau de la bosse de Mulsanne. Malgré cet incident, Mercedes décide de poursuivre l’aventure en course. Mais après quelques heures, Peter Dumbreck subit un envol similaire, envoyant la CLR en vol plané avant de s’écraser hors de la piste. Ce second accident pousse Mercedes à retirer immédiatement la dernière voiture en course, marquant ainsi la fin de son engagement en endurance pour de nombreuses années.
Avec Mercedes hors-jeu, la bataille pour la victoire se joue entre Toyota et BMW. Les Toyota GT-One se montrent redoutables, mais leur fiabilité pose problème. Peu avant la fin de l’épreuve, la voiture n°3 de Toshio Suzuki, Ukyo Katayama et Keiichi Tsuchiya, encore en lice pour la victoire, est victime d’une crevaison qui scelle son sort.

Finalement, c’est la BMW V12 LMR n°15 pilotée par Yannick Dalmas, Pierluigi Martini et Joachim Winkelhock qui décroche la victoire. BMW s’impose pour la première et unique fois au Mans en tant que constructeur officiel, offrant à Dalmas sa quatrième victoire dans la classique mancelle. Derrière, Toyota termine deuxième avec la GT-One n°3, tandis qu'Audi, qui effectuait sa première participation officielle avec les R8R et R8C, parvient à hisser une voiture sur le podium, amorçant ainsi sa domination future dans l’épreuve.

L’édition 1999 marque la fin de l’ère des GT-Prototypes, puisque l’Automobile Club de l’Ouest décide d’orienter la réglementation vers des prototypes LMP plus sûrs et plus adaptés aux circuits d’endurance. Cette édition reste donc un tournant, avec un spectacle inoubliable, une tragédie aérienne pour Mercedes et une victoire historique pour BMW.
Crédit photos : Stéphane CAVOIT / RACINGSHOOTS