80éme édition de la course de côte internationale St-Ursanne – Les Rangiers.
- Alicia Quénard
- 18 août
- 2 min de lecture
La 80éme édition de la course de côte internationale St-Ursanne – Les Rangiers a tenu toutes ses promesses ce week-end. Sous un soleil radieux, 217 pilotes se sont élancés sur le mythique tracé jurassien, offrant un spectacle haletant au public massé le long de la montée. Et c’est le jeune Argovien Robin Faustini qui a marqué l’histoire en devenant le premier Suisse depuis Marcel Steiner en 2011 à triompher sur cette épreuve légendaire.

En couvrant ses deux montées en 3’21’’97, Faustini a non seulement signé un temps de référence, mais aussi pris le dessus sur le grand favori, l’Italien Christian Merli, triple tenant du titre, et sur le Belge Corentin Starck. Profitant d’un règlement plus favorable que celui du Championnat d’Europe, auquel sont soumis ses deux rivaux, Faustini disposait d’une voiture plus légère et plus rapide. Mais c’est surtout son audace et sa constance qui lui ont permis de creuser un écart de plus de deux secondes. Malgré cette défaite, Merli réalise une excellente opération au classement général de la montagne, qu’il continue de dominer avec autorité.

Cette édition restera comme l’une des plus disputées de ces dernières années. Si quelques sorties de route sans gravité ont rallongé le programme, elles ont aussi contribué à maintenir le suspense jusqu’au bout. Faustini, en pleine confiance, a même amélioré son chrono lors de sa seconde montée en soirée, au terme d’un passage d’anthologie. Très ému à l’arrivée, l’Argovien savourait un rêve devenu réalité : « Gagner ici, c’est réaliser le rêve d’enfant. Pour moi, c’est la plus belle course du monde », a-t-il confié avant de lancer avec humour : « Pour s’imposer aux Rangiers, il faut être un peu fou ! »
Derrière lui, la lutte pour le podium a été d’une intensité rare. Christian Merli (2éme), Corentin Starck (3éme) et le Français Kevin Petit (4éme) se tiennent en seulement 83 centièmes après les deux manches. Le gratin européen n’a rien lâché, poussant ses machines et ses nerfs dans leurs derniers retranchements.

La bataille a également fait rage dans la catégorie des voitures fermées. Le Tchèque Ronnie Bratschi s’est imposé avec brio en devançant le Bernois Reto Meisel et le Polonais Grzegorz Rozalski. Profitant de conditions idéales en soirée, Bratschi a pulvérisé le record de la piste dans cette catégorie avec un temps canon de 1’53’’52. Il efface ainsi la référence de Meisel, qui venait lui-même de claquer 1’54’’21 quelques secondes auparavant. L’ancien record (1’55’’03), qui datait de 2022, est donc relégué aux archives.

La fête était aussi locale avec près de quarante Jurassiens engagés sur les 217 participants. Le meilleur d’entre eux, Roland Bossy, a signé un temps de 3’56’’88, suffisant pour accrocher une place dans le top 20. Cette 80éme édition, rythmée par des batailles mémorables, des records explosés et une ferveur populaire intacte, restera sans doute comme l’une des plus marquantes de l’histoire des Rangiers.
Crédit photos : Bruno GAGLIARDI / RACINGSHOOTS



















































