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30.000 passionnés en pèlerinage pour célébrer les motos anciennes sur le circuit de Dijon-Prenois.

Chaque année, c’est un véritable rituel. Le temps d’un week-end, les collines entourant le circuit de Dijon-Prenois résonnent du bruit singulier des moteurs d’antan, tandis qu’environ 30.000 passionnés convergent vers ce lieu devenu mythique. Bienvenue aux Coupes Moto Légende, le plus grand rassemblement européen dédié aux motos anciennes. Sur les vastes champs transformés en parkings, des milliers de deux-roues soigneusement astiqués scintillent sous le soleil bourguignon. Tentes et camping-cars occupent chaque recoin disponible, dans une ambiance chaleureuse et légèrement bohème, digne d’un Woodstock mécanique.

30.000 passionnés en pèlerinage pour célébrer les motos anciennes sur le circuit de Dijon-Prenois.

« On est là pour faire vivre un patrimoine », explique Lilian Martorell, directeur du développement chez LVA, l’organisateur de l’événement qui célèbre cette année sa 31éme édition. « On accueille près de 30.000 visiteurs venus de toute l’Europe : Anglais, Allemands, Belges... C’est une grande famille. »

30.000 passionnés en pèlerinage pour célébrer les motos anciennes sur le circuit de Dijon-Prenois.

Parmi les fidèles, Mark Haughey, 65 ans, venu de Watford, près de Londres, caresse tendrement sa Norton 500 de 1928. « Ce genre de moto, il ne faut pas seulement l’admirer, il faut la faire rouler », dit-il avec enthousiasme. Pour lui, c’est la sixième participation. Il n’est pas venu seul : une dizaine d’amis l’accompagnent. Sur la piste, les modèles les plus rares défilent en démonstration, pas de chronomètre ici, mais du plaisir, avant tout. Même les plus anciennes, comme une Harley-Davidson de 1905, font entendre leur voix dans une joyeuse cacophonie de soupapes et de pots d’échappement.

30.000 passionnés en pèlerinage pour célébrer les motos anciennes sur le circuit de Dijon-Prenois.

Dans les paddocks, les regards se tournent souvent vers les bijoux exposés par Gérald Armand, collectionneur chevronné devenu figure emblématique du rassemblement. « J’ai eu environ 1.000 motos entre les mains. Il m’en reste 50 aujourd’hui », raconte-t-il. Parmi elles, une Yamaha 750 historique, celle qui permit à Patrick Pons de devenir en 1979 le premier Français champion du monde dans un sport mécanique.

« Je ne fais pas ça pour l’argent. Ce qui m’importe, c’est la mémoire des pionniers. Une moto a une âme », confie-t-il, les yeux brillants de passion.

30.000 passionnés en pèlerinage pour célébrer les motos anciennes sur le circuit de Dijon-Prenois.

À l’ombre des arbres ou au bord des stands, on sort les tables pliantes, on fait griller les merguez, on échange des anecdotes. Walter Schwerz, venu d’Eschweiler en Allemagne, caresse sa Bimota Meccanica comme un vieux compagnon. « Cela fait dix ans que je viens. Ici, on retrouve les amis, c’est une vraie famille. »

Parmi les participants, quelques légendes. Cette année encore, le public a pu applaudir Giacomo Agostini, 82 ans, véritable monument du sport motocycliste avec ses 15 titres de champion du monde. Sous oublier bien sur, la pléiade de champions comme les frères Checa, Philippe Monneret, Jean Claude Chemarin, Dominique Meliand et bien d'autres.

30.000 passionnés en pèlerinage pour célébrer les motos anciennes sur le circuit de Dijon-Prenois.

Aurélie Hoffmann, alias “Lil Viber” : la passion au féminin, entre piste et engagement

Sur les circuits, impossible de ne pas la remarquer : Aurélie Hoffmann, fidèle à sa tenue de Wonder Woman et à sa détermination sans faille, incarne une autre facette du sport moto, audacieuse, engagée, inspirante. Pilote confirmée, cette ducatiste passionnée, surnommée “Lil Viber” pour sa propension à taquiner tous les vibreurs qui croisent sa trajectoire, s’est illustrée en Women's Cup, où elle a décroché une brillante 3e place au championnat en 2017.

Son palmarès compte également plusieurs participations au Bol d’Argent et au Bol d’Or Classic, deux épreuves emblématiques du monde de l’endurance.

Mais Aurélie, c’est aussi une femme de cœur. En tant qu'ambassadrice de l’initiative R.A.R.E (Se Remettre en Selle), elle roule pour soutenir la lutte contre le cancer du sein et promouvoir la place des femmes dans l’univers motocycliste, encore trop souvent dominé par les hommes. À chaque tour de piste, elle incarne une moto plus inclusive, plus solidaire et résolument tournée vers l’avenir.

Et pendant deux jours, au milieu des effluves d’huile de ricin, ce parfum si reconnaissable pour les initiés, les générations se sont croisés, les souvenirs se partagent, et le patrimoine roule, bien vivant.

Crédit photos : Bruno GAGLIARDI / RACINGSHOOTS

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