24 heures du Mans 2025. La cité mancelle en liesse pour la parade des pilotes.
- Stéphane CAVOIT
- 14 juin
- 2 min de lecture
C’est un rendez-vous incontournable du calendrier sarthois. La grande parade des pilotes a, une fois encore, électrisé le centre-ville du Mans à la veille des 24 Heures. Sous un soleil écrasant, des milliers de passionnés ont célébré les héros du bitume avec ferveur et bonne humeur. Pour la 29éme édition de cette grande fête populaire, Le Mans s’est transformé, vendredi après-midi, en un immense podium à ciel ouvert. De la place de la République jusqu’aux Jacobins, en passant devant la majestueuse cathédrale Saint-Julien, une foule compacte s’était massée bien avant l’heure. Plusieurs dizaines de milliers de spectateurs formaient une mosaïque vivante de langues et de couleurs, entre drapeaux du monde entier, casquettes aux effigies de pilotes légendaires et t-shirts aux slogans tantôt drôles, tantôt décalés.

Malgré la chaleur accablante, plus de 30 degrés à l’ombre, l’ambiance était à la fête. Les rillettes locales faisaient grise mine face aux bouteilles d’eau fraîche et aux ombrelles de fortune. Sur les terrasses, les discussions allaient bon train : français, anglais, allemand, espagnol, portugais, japonais… un véritable melting-pot de passion automobile. Il fallait de la patience et un peu de stratégie pour se trouver une bonne place, voire une chaise pliante bien positionnée. Les plus chanceux profitaient de la brise sous les arbres ou à l’ombre des bâtiments, tandis que d'autres bravaient la fournaise, lunettes de soleil vissées sur le nez, pour apercevoir les champions.

Un peu après 16h00, la parade s’ébranle enfin. Les Ferrari, victorieuses de l’édition 2023, ouvrent le bal, majestueusement installées dans d’élégants véhicules d’époque. La foule s’anime, applaudit à tout rompre. Antonio Giovinazzi, l’un des héros de l’an passé, salue avec énergie, distribuant goodies et sourires. Les Cadillac prennent le relais, notamment le trio Stevens-Nato-Lynn, auteurs de l’Hyperpole la veille, perchés dans une vieille Cadillac blanche. Ils sont suivis de près par le charismatique équipage Bamber-Bourdais-Button. Les « Seb ! Seb ! Seb ! » fusent dès l’apparition de Sébastien Bourdais, véritable icône locale.

Mais c’est un autre mythe qui fait monter l’émotion d’un cran, Valentino Rossi. Le "Doctor", aujourd’hui engagé en GT3 sur une BMW, est accueilli en rockstar. À peine repéré dans sa Citroën B2 de 1923, les fans scandent son nom. Un enfant, casquette siglée du n°46 vissée sur le crâne, trépigne d’impatience. Rossi, fidèle à lui-même, salue à tout-va, même si son garde du corps, contraint à un sprint intermittent sous un soleil de plomb, semble souffrir davantage que lui.

Encadrée par plus de 800 personnes, dont 500 bénévoles, la parade s’est déroulée dans un calme joyeux, rythmée par une sono entraînante, quelques moteurs vrombissants et une passion intacte. Une fois encore, Le Mans a prouvé qu’avant même le départ de la course, la magie opérait déjà.
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Crédit photos : Willy CHANTELOUP / RACINGSHOOTS