Le Championnat de France de Dragster moto fait escale à Bordeaux sur la piste de Labarde.
- Stéphane CAVOIT
- 1 juin
- 2 min de lecture
Le vrombissement des moteurs, l’odeur entêtante de gomme brûlée et la tension des départs millimétrés sont de retour sur la piste d’accélération de Labarde, aux portes de Bordeaux. Jusqu’au dimanche 1er juin, la deuxième manche du Championnat de France de Dragster moto y bat son plein. Une discipline spectaculaire où chaque départ est une décharge d’adrénaline, et chaque millième de seconde peut faire la différence.

Dès que les trois feux orange s’éteignent et que le vert s’allume, les machines s’arrachent de la ligne de départ dans un rugissement assourdissant. Les pneus crissent sur l’asphalte, propulsant les motos dans un nuage de fumée et de puissance brute. L’objectif ? Avaler la ligne droite le plus vite possible.
Cet événement d’envergure nationale est orchestré de main de maître par l’association bordelaise Drag Racing Team 33, qui joue un rôle moteur dans le développement du dragster moto en France. Forte de son expérience, l’équipe a su transformer la piste de Labarde en véritable théâtre mécanique, où rigueur, sécurité et passion se conjuguent pour offrir un spectacle total. L’événement se déroule sous l’égide de la Fédération Française de Motocyclisme (FFM), garantissant une compétition réglementée, équitable et ouverte aux meilleurs spécialistes de la discipline.

Le dragster moto, c’est avant tout un affrontement contre le chrono sur une ligne droite : 201,16 mètres (1/8 mile) ou 402,33 mètres (1/4 mile) à pleine puissance. Les pilotes s’élancent en solo (Sprint) ou en duel (Drag Race). Le chronomètre démarre au franchissement de la ligne de départ et s’arrête à l’arrivée. Chaque pilote dispose de trois tentatives lors des essais qualificatifs : seul le meilleur temps est pris en compte. L’ordre d’arrivée n’y compte pas, seule la performance chronométrique fait foi. Ensuite viennent les runs éliminatoires, où les meilleurs chronos s’affrontent en duel. Cette fois, plus de calculs : le premier à franchir la ligne l’emporte, quels que soient les temps.

Le Championnat de France est structuré en deux grandes divisions, réunissant différentes catégories selon le niveau de préparation des motos.
Compétition Bike
Ce sont des motos spécialement conçues pour le dragster, montées sur des pneus à section carrée et équipées de wheeliebars pour éviter les cabrages.
Top Fuel
La catégorie reine. Des engins dantesques, à moteur suralimenté, carburant au nitrométhane et méthanol. Des fusées à deux roues.
Funny Bike
Machines suralimentées ou turbocompressées, parfois dopées à l’oxyde nitreux, offrant un compromis explosif entre puissance et maniabilité.
Pro-Mod
Motos ultra-performantes boostées au turbo ou au compresseur, mais qui conservent l’apparence d’un modèle de série. Les modifications sont strictement encadrées.
Pro-Stock
Motos à essence non suralimentées, proches des motos de route, mais optimisées au maximum au niveau du moteur et du châssis.
Super Street Bike
Ici, ce sont des motos issues de modèles de série, lourdement modifiées pour la performance mais qui gardent leur look d’origine. Elles séduisent par leur puissance et leur accessibilité visuelle.

Entre technique de pilotage, préparation mécanique de haut niveau et ambiance électrique dans les paddocks, le dragster moto offre un spectacle unique, intense, et résolument tourné vers la performance. Sur la piste de Labarde, le show est total, et il est à ne pas manquer.
Crédit photos : Stéphane CAVOIT / RACINGSHOOTS