MotoGP. GP du Japon. Marc Márquez septuple champion du monde : la renaissance d’une légende.
- Alicia Quénard
- 28 sept.
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Ce dimanche 28 septembre 2025 à Motegi, Marc Márquez a mis un terme à cinq années d’attente et de souffrance. Deuxième du Grand Prix du Japon derrière son coéquipier Francesco Bagnaia, l’Espagnol décroche son septième titre en MotoGP soit neuf au total en carrière et rejoint ainsi Valentino Rossi au panthéon de la discipline. Comme un symbole, c’est sur le tracé de Motegi, propriété de Honda, la marque avec laquelle il avait conquis ses six premiers sacres, que Márquez a retrouvé le sommet. Mais cette fois, c’est au guidon d’une Ducati qu’il s’est offert une saison de rêve : 11 victoires en 17 Grands Prix, 7 succès consécutifs durant l’été, et 14 courses sprint remportées. Une domination totale qui lui a permis d’être couronné dès le Japon, cinq manches avant la fin du championnat. Six années plus tôt, son avenir paraissait compromis : chutes à répétition, opérations multiples, douleurs persistantes… « C’était Marc contre Marc, je me suis battu contre moi-même », a-t-il confié, ému, au micro de Canal+.

En 2023, Márquez avait fait le choix fort de tourner la page Honda pour « retrouver le plaisir de piloter ». En acceptant de quitter son contrat en or et de rejoindre l’équipe satellite Ducati-Gresini en 2024, il a relancé une trajectoire que beaucoup croyaient brisée. Cette audace a payé : à 32 ans, il domine désormais la catégorie reine au guidon de la Desmosedici officielle.
« J’ai commis l’erreur de revenir trop tôt après ma blessure, mais je me suis battu sans relâche. Aujourd’hui, je suis en paix », a expliqué l’Espagnol, submergé par l’émotion après l’arrivée. La course du jour n’avait pas besoin de victoire : une deuxième place suffisait. Parti prudemment, Márquez a contenu Joan Mir (Honda), dépassé Pedro Acosta (KTM) et assuré sa place derrière Bagnaia. Derrière, son frère cadet Alex Márquez, dernier rival mathématique, n’a pas pu inverser le cours de l’histoire. À l’arrivée, le champion s’est écroulé en larmes dans les bras de son frère, avant de recevoir un casque doré symbolisant ce septième sacre. Un film retraçant ses triomphes et ses blessures, conclu par les mots « Bien plus qu’un chiffre », a rappelé combien ce titre est le plus précieux de sa carrière.

Avec cette septième couronne en MotoGP, Márquez rejoint Valentino Rossi, son ancien rival de légende. Devant lui, un seul nom demeure : Giacomo Agostini et ses huit titres dans la catégorie reine. « S’il continue comme ça, l’an prochain il sera encore champion », a salué Fabio Quartararo, champion 2021, admiratif de la résurrection du Catalan.
Avant de quitter la scène médiatique, Marc Márquez a résumé le sens de son incroyable renaissance : « Redevenir champion du monde était mon objectif ultime, mais je n’y pensais plus dans les moments sombres. J’ai suivi mon instinct, pris des décisions difficiles et j’ai enfin bouclé la boucle. Il faut toujours essayer de réaliser ses rêves. L’échec, c’est de ne pas tenter. » Le MotoGP a retrouvé son roi. Et l’histoire de Márquez n’est peut-être pas encore terminée.
Crédit photos : © (Photo AFP)



