MotoGP. GP de France. Marc Márquez s’offre le sprint.
- Alicia Quénard
- 10 mai
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 13 sept.
Le Sprint du Grand Prix de France 2025, disputé ce samedi au Mans, a été le théâtre d’un triplé historique pour Ducati et pour l’Espagne. Marc Márquez (Ducati Lenovo) s’est imposé avec autorité devant son frère Álex Márquez et le jeune rookie Fermín Aldeguer, tous deux au guidon des Ducati Gresini. Une première pour la marque italienne dans ce format, ternie toutefois par la chute prématurée de son pilote officiel, Francesco Bagnaia.

Poleman du jour, Fabio Quartararo (Yamaha) n’a pas pu concrétiser sa position de départ en victoire. Le Français, en tête durant la première moitié des 13 tours, a peu à peu perdu du terrain face à des Ducati redoutables et termine finalement au pied du podium, à la quatrième place. Il a d’abord cédé à Marc Márquez au 6e tour, après une attaque parfaitement maîtrisée dans le virage du Garage Vert. « Fabio attaquait fort au début, je savais que je ne pouvais pas suivre ce rythme, mais son pneu arrière a commencé à se dégrader », a analysé le vainqueur, toujours invaincu en sprint cette saison. Dans la foulée, Quartararo a été dépassé par Álex Márquez, qui termine deuxième mais cède la tête du Championnat à son frère aîné (151 points contre 149). Enfin, Fermín Aldeguer, impressionnant de maîtrise et d’agressivité, a arraché la troisième place, son premier podium en MotoGP, au terme d’un duel intense avec le Français.

Mais le tableau parfait de Ducati a été contrarié dès le deuxième tour, lorsque Pecco Bagnaia est parti à la faute à l’entrée de la chicane Dunlop, alors qu’il venait de remonter à la quatrième position. Un nouvel accroc dans une saison en dents de scie pour le double champion du monde, qui commence à voir ses espoirs de titre s’éloigner.
Gigi Dall’Igna, directeur de Ducati Corse, a réagi avec lucidité sur Sky Sport MotoGP :
« C’était une bonne course. Je suis très content pour Marc et Álex, et je tiens à féliciter Fermín pour son premier podium, surtout en tant que rookie. Mais je suis désolé pour Pecco. Il a rencontré des difficultés ce matin en qualifications avec les pneus tendres, et il a chuté en course. Les points perdus sont minimes, mais il faut éviter ces erreurs. »
L’ingénieur italien reste mesuré sur les causes exactes de la chute :
« Pecco a dit ne pas avoir confiance en l’avant. Nous devons encore analyser les données. Il ne s’agit pas de juger trop vite. Ce qui compte, c’est la tête. Un champion a besoin de sérénité pour performer. »
Dall’Igna a également souligné la nécessité de rester soudés autour du pilote turinois :
« Il a besoin de nous, et nous avons besoin de lui. J’aimerais toujours voir deux champions Ducati se battre pour gagner. Il faut lui laisser le temps de retrouver le bon feeling. Mais il suit son propre chemin, à son rythme. »
Derrière ce quatuor de tête, Johann Zarco (Honda LCR) a réalisé une belle remontée. Parti 11éme, le Français a profité des chutes de Bagnaia, Binder et Acosta pour finir 6éme. Un résultat encourageant malgré une menace de pénalité pour dépassements répétés des limites de piste.

Ce sprint a envoyé un signal fort : alors que Marc Márquez prend le leadership du Championnat, la hiérarchie interne chez Ducati semble en pleine mutation. Entre le doute qui entoure Bagnaia et l’émergence des Ducati satellites, rien ne semble figé dans la course au titre.
Résultat de la course sprint GP de France

Crédit photos : Jean Marie FARINA / RACINGSHOOTS







