Pilote palois du Challenge Formula Ford Historic, Laurent COURREGELONGUE est un passionné de sport automobile âgé de 50 ans. La passion de Laurent est née à Pau de par son père, un ancien chauffeur de bus de la ville de Pau. Autrefois, le parking des bus était situé sur dans le paddock emblématique du grand-prix de Pau. Laurent adorait monter dans le bus avec son père et regarder les préparatifs du circuit de Pau-Ville.
Auparavant mécanicien automobile, Laurent COURREGELONGUE préparait des voitures pour le Docteur DELANOUE à l’âge de 34 ans. Lors de la coupe de France des circuits, croyant à son potentiel, monsieur DELANOUE a engagé Laurent pour qu’il réalise sa première expérience de roulage sur le circuit de Pau Arnos. A bord d’une Vandie Mene Ford de 1979. Il nous confie ses premières impressions :
"C’est ici même que j’ai appris à piloter et à améliorer ma technique. C’est vraiment un circuit très exigeant car on y retrouve tous les types de virage ; du rapide, du lent et même à l’aveugle. Il faut aussi y mettre tout son sang-froid notamment au niveau de la chicane car la moindre faute nous envoie directement à la correctionnelle. Pau-Arnos, c’est un circuit que j’affectionne particulièrement. Depuis que j’ai roulé là-bas, je me suis dit qu’il fallait que j’achète ma voiture. J’ai décidé de raccrocher ma tenue de cyclisme et de triathlon pour dédier toute mon énergie au sport automobile."
A 36 ans, Laurent COURREGELONGUE réalise son rêve : S’engager au grand prix de Pau. Sans karting, sans roulage au préalable, le jeune palois s’est engagé à Pau Ville pour son premier Grand Prix. Par la suite, en 2011 et 2012 Laurent finit troisième de la Formula Ford Historic à deux reprises consécutives.
"On a toujours dit que j’avais ça en moi. A force d’entendre des pratiques à droite et à gauche, ont fini par les assimiler pour les reproduire sur la piste."
En 2013, Laurent continua sa lancée. En 2014, il casse sa monoplace et par faute de budget et soucis personnel, il est contraint de stopper sa carrière. C’est huit ans après que l’on recroise Laurent COURREGLONGUE dans les paddocks. Le palois a réalisé sa première course de la saison 2022 à Pau lors du festival Historic. Aujourd’hui, Laurent a pour objectif de continuer les weekends de course le plus longtemps possible.
Diplômé d’un CAP mécanicien, actuellement fonctionnaire territorial, Laurent est responsable d’un atelier mécanique de la ville de Lons. En juillet, le palois compte arrêter cette activité afin de s’installer en tant que motoriste de Formule Ford dans sa région natale.
"Je suis heureux de pouvoir m'installer en tant que motoriste. Je fais vraiment ce que j'aime à 200%. Je suis quelqu'un de très ordonné et méticuleux. Je me passionne pour la mécanique de précision et c'est ce qu'il faut pour ce job. Mais ce que j'aime le plus, c'est de prendre place dans le baquet. Piloter la voiture et savoir comment elle est construite, c'est la sensation de faire le boulot de A à Z. Bref, j'adore ! "
Les quelques mots du pilote.
Pourquoi le numéro 64 ?
Avant, j’avais le numéro 36 parce que j’ai commencé à cet âge-là. Puis un ami m’a légué le numéro 64 à la fin de sa carrière et il m’est important de le garder aujourd’hui."
Quels sont tes atouts en tant que pilote ?
"C’est une question compliquée, en essais libres je travaille secteur par secteur mais je ne prends pas beaucoup d’intérêt à faire des chronos sur ce temps-là. Lors des qualifications, c’est toujours un moment stressant car tu as envie de faire bien mais sans radio et sans panneautage c’est très compliqué de savoir où est-ce que tu te places et ce qu’il faut améliorer. La course, c’est une grosse pression pendant la préparation. C’est très intense et je déteste rester 20 minutes sur la pré-grille. En revanche, une fois sur la piste, au bout de deux tours, je n’ai plus aucun stress et je suis dans ma bulle."
Raconte-nous tes meilleurs souvenirs
"Je garde en tête mon premier grand-prix à Pau, chez moi, Même si j’étais dernier, j’étais ébahi. A la fin, j’ai vu le drapeau à damier, je suis rentré au stand, je pleurais de joie dans mon casque, c’était un moment magique. Mon deuxième souvenir c’est ma première victoire à Nogaro en 2011. Monter sur le podium c’est déjà incroyable mais être premier, c’est au-delà, ca n’a pas de mot ".
As-tu une idole en Formule 1 ?
"J’adore Ayrton Senna. C’est les années où j’étais dans la mécanique auto. Il faisait des trucs de folie. Je garde notamment en tête sa bagarre avec Alain Prost."
As-tu des remerciements à formuler ?
"Je remercie mes sponsors dont Verrehaget et tous les amis qui me soutiennent. Mon dernier weekend de course à Pau était très compliqué et j’ai été ravi d’être aussi bien entouré que je le suis à l’heure actuelle."